

Originaire d’Asie et d’Europe du Nord-Est, le cygne tuberculé a été introduit
en Europe occidentale comme oiseau d’ornement et s’y est largement acclimaté.
Il fréquente les rivières lentes, les lacs, les étangs et les plans d’eau douce ou saumâtre,
privilégiant les zones calmes et riches en végétation aquatique. Il est sédentaire et
supporte le gel tant qu’il reste des eaux libres.
Généralement silencieux, il peut souffler bruyamment ou émettre des sifflements.
Territorial et agressif en période de nidification, le mâle défend vigoureusement son
territoire, utilisant cou et ailes pour intimider intrus et prédateurs.
Son vol est accompagné d’un bruit rythmé caractéristique produit par les battements d’ailes.
Le nom « tuberculé » fait référence à l’excroissance noire à la base du bec.
L’appellation « muet » vient de son comportement peu loquace comparé à d’autres espèces de cygnes.
Le cygne tuberculé forme généralement un couple uni pour la vie, dont la formation débute à l’automne ou en hiver. Une parade nuptiale synchronisée marque cette union, avec des mouvements gracieux et le hérissement des plumes du cou.
Une fois le couple formé, il choisit et défend vigoureusement un territoire isolé près d’un plan d’eau. Ensemble, les deux partenaires construisent un grand nid, souvent sur un monticule au bord de l’eau, qu’ils réutilisent chaque année.
La femelle pond entre 4 et 12 œufs, à raison d’un œuf tous les un à deux jours. Elle les incube durant 34 à 41 jours.
À l’éclosion, les cygnons rejoignent rapidement l’eau et peuvent monter sur le dos des adultes pour se déplacer. Les deux parents participent à leur éducation jusqu’à ce qu’ils soient capables de voler, vers 4 à 5 mois. Les jeunes restent auprès de leurs parents jusqu’à la prochaine saison de reproduction et atteignent leur maturité vers 3 ans.
La durée de vie du cygne tuberculé (Cygnus olor) varie selon les conditions :
– À l’état sauvage, le cygne tuberculé vit généralement entre 15 et 20 ans.
– En captivité, il peut atteindre une longévité de 30 à 40 ans, grâce à l’absence de prédateurs et à de meilleures conditions sanitaires.
Le record de longévité connu pour cette espèce est de 26 ans et 9 mois.
La taille moyenne d’un cygne tuberculé adulte se situe entre 125 et 170 cm de longueur, avec une envergure de 200 à 240 cm.
Sur terre, il peut atteindre jusqu’à 1,2 m de haut. Les mâles sont généralement plus grands que les femelles.
On peut les distinguer grâce à 4 points :
– Le bec : Le cygne tuberculé a un bec orange-rouge avec un tubercule noir proéminent, alors que le cygne chanteur a un bec jaune à la base et noir à l’extrémité, sans tubercule.
– Les vocalisations : Le cygne chanteur est très bruyant, avec des cris puissants rappelant une trompette, tandis que le cygne tuberculé est presque muet.
En vol, les ailes du tuberculé sifflent, celles du chanteur non.
– La morphologie : Le cygne chanteur est plus élancé, avec un cou droit et long, alors que le tuberculé est plus massif, avec un cou en « S ».
– Le comportement : Le tuberculé est sédentaire et territorial, le chanteur est migrateur et grégaire.
Les cygnes tuberculés adultes ont très peu de prédateurs naturels grâce à leur grande taille et à leur comportement territorial agressif.
Cependant, les œufs et les jeunes cygnes (cygneaux) sont beaucoup plus vulnérables.
Leurs principaux prédateurs sont :
– Les mammifères terrestres comme le renard roux, le raton laveur, la martre ou le surmulot (rat brun)
– Certains oiseaux, notamment les corneilles et d’autres corvidés
– Des poissons carnassiers tels que le brochet ou le silure
– Les grands rapaces peuvent également représenter une menace pour les cygneaux.
Oui !
La grippe aviaire affecte les cygnes tuberculés de manière significative car cette espèce est particulièrement sensible à la souche H5N1 du virus responsable de la maladie. Les cygnes tuberculés peuvent contracter l’infection en vivant et se nourrissant dans des milieux aquatiques contaminés par des déjections infectées, ce qui facilite la transmission du virus entre eux.
Les symptômes observés chez ces oiseaux incluent des signes respiratoires, digestifs ou nerveux, ainsi qu’une perte d’appétit.