

L’Aigrette garzette fréquente principalement les zones humides peu profondes,
qu’elles soient d’eau douce ou saumâtre.
On la trouve dans des milieux tels que les roselières, saulaies inondées, broussailles humides ou boisements proches de l’eau, où elle peut chasser et nicher à l’abri.
Elle nidifie en colonies, souvent dans des arbres comme les pins ou tamaris, mais peut aussi s’installer dans des buissons ou même au sol, si l’endroit est particulièrement protégé et isolé.
Dotée d’un régime alimentaire très opportuniste, l’Aigrette garzette capture une grande diversité de petites proies : poissons, insectes, crustacés, amphibiens, mollusques, araignées, vers, voire de petits reptiles ou jeunes oiseaux.
Sa technique de chasse est discrète et patiente : elle avance lentement dans l’eau peu profonde ou reste totalement immobile pour surprendre ses proies d’un coup de bec rapide, avec une grande précision.
L’Aigrette garzette niche souvent en colonies mixtes, aux côtés d’autres échassiers comme les hérons, cormorans, spatules ou ibis, ce qui renforce la sécurité collective face aux prédateurs.
Sa parade nuptiale est un élément crucial de la reproduction, favorisant la sélection du partenaire et la synchronisation des pontes dans la colonie.
De retour en France dès février, l’Aigrette garzette entame sa saison de reproduction en construisant, en couple, un nid de brindilles et de tiges de roseaux, formant une plate-forme de 30 à 35 cm de large.
La ponte, généralement entre fin avril et début mai, compte 3 à 6 œufs bleu-verdâtre, incubés par les deux parents pendant 21 à 25 jours.
Les jeunes quittent le nid environ 5 semaines après l’éclosion, tout en restant sous la surveillance parentale.
La parade nuptiale, élégante et fluide, joue un rôle clé dans la formation du couple, le mâle se montrant particulièrement actif dans la séduction et la défense du territoire.
En période de reproduction, l’Aigrette garzette se nourrit principalement dans des eaux peu profondes où elle peut facilement marcher et chasser ses proies.
Elle adopte une technique de chasse patiente et variée : elle reste immobile ou marche lentement pour surprendre petits poissons, insectes aquatiques, crustacés, amphibiens, mollusques et autres petits animaux.
Parfois, elle utilise son bec fin et effilé pour transpercer ses proies ou crée de l’ombre en étendant ses ailes au ras de l’eau afin d’attirer les poissons.
Les parents protègent leurs jeunes principalement grâce à la vie en colonie, qui offre une défense collective renforcée contre les prédateurs.
En colonie, la vigilance est accrue : les adultes surveillent mutuellement les alentours et peuvent rapidement donner l’alerte en cas de menace, ce qui permet une réaction coordonnée pour dissuader ou repousser les prédateurs.
Les Aigrettes garzettes communiquent entre elles principalement par un langage corporel subtil et des vocalisations spécifiques.
Elles utilisent différentes postures et mouvements pour transmettre des informations à leurs congénères : par exemple, le cou en « S » est adopté en situation d’alerte ou pour signifier la dominance, tandis que le balancement du corps ou le déplacement d’une aile peut apaiser les tensions ou inviter à la chasse collective.