Pour les voir, il faut ...Un observatoire !
Les volets des maisons sont encore fermés et les engins agricoles dorment, mais la gente ailée est déjà éveillée : des gazouillis, des roucoulements et des babillages retentissent dans les cimes.
La rosée pare de perles scintillantes l’herbe qui recouvre le sentier vers la cabane cachée dans les roseaux. Mieux vaut être équipé de bottes (ou de bonnes chaussures) pour ne pas avoir les pieds mouillés dans la fraîcheur du matin.
Je m’installe sur un banc, mes jumelles dans une main, un thermos de thé chaud dans l’autre et j’ouvre l’une des trappes qui donnent directement sur l’étang !

Cygnes et cygneaux
Canard sur un étang en DombesEn restant discrete ...Les oiseaux se montrent
Le miroir bleu formé par l’étang est parsemé de gemmes blanches et jaunes : des renoncules et autres plantes.
Au milieu d’eux le majestueux palais du roi des étangs : un cygne y couve ses œufs, un autre surgit des roseaux apportant dans son bec une branche à l’édifice.
Pas loin, dans les joncs, attend un héron, immobile, les yeux fixés sur une proie qui reste cachée à mes yeux.
Un soudain jacassement du geai des chênes l’interrompt : le grand échassier se recroqueville, se penche en avant et en un bond il s’élève dans l’air.
Ses larges ailes, comme deux voiles, battent lentement et il s’en va.



